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Dans les sociétés ouest-africaines, l’espace public est fortement imprégné de religiosités. Il s’y édicte une kyrielle de conduites à tenir susceptibles d’influencer les croyants. Comprendre ces dynamiques religieuses implique de saisir comment ces normes pénètrent la vie privée des individus, et comment les croyants – chrétiens et musulmans – se saisissent de ces normes, les mettent en scène ou les détournent dans leur quotidien. Fruit d’un travail collectif mené dans l’ANR « Priverel », en partenariat avec les universités de Ouagadougou (Burkina Faso), Abomey Calavi (Bénin) et Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal), cet ouvrage s’appuie sur la notion « d’espace privé religieux » pour analyser l’appropriation par les croyants des normes religieuses au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ce livre suit un parti pris méthodologique en s’appuyant sur des objets et des matérialités éclairantes pour comprendre la religiosité dans sa dimension privée, voire intime. Se déclinent alors des manières de vivre le religieux dans les espaces domestiques et les lieux de cultes ; des logiques d’adhésion, d’enfermement ou de cumul. Les contributions permettent d’appréhender les marges de manœuvre des individus dans leurs pratiques religieuses, en tenant compte des contraintes sociales familiales, de classe ou de groupe.

Sous la direction de Maud Saint-Lary, Fabienne Samson, Mame Penda Ba

Maud Saint-Lary est anthropologue, chargée de recherche à l’IRD (IMAF). Depuis de nombreuses années, elle effectue des recherches sur les dynamiques de l’islam subsaharien. Elle étudie actuellement le rôle des organisations islamiques turques sur le marché très concurrentiel de la charité islamique, mais aussi dans le champ éducatif. Elle est également membre et cofondatrice du Laboratoire de sciences sociales appliquées (LaSSA).

Fabienne Samson est anthropologue, chargée de recherche (HDR) à l’IRD et codirectrice de l’IMAF (Institut des mondes africains) depuis 2019. Elle s’intéresse actuellement aux pratiques islamiques dans l’Algérie post décennie noire et à leurs impacts dans les espaces privés et publics. Elle a publié plusieurs ouvrages dont Des musulmans dans une Église chrétienne, PUB, 2019 ; dirigé plusieurs numéros de revues et publié plus d’une trentaine d’articles.

Mame Penda Ba est professeure agrégée en science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal). Le Pr Ba est cofondatrice et directrice du Laboratoire de recherche sur les sociétés et pouvoirs Afrique / Diasporas (LASPAD) et également la secrétaire de l’African Studies Association for Africa (ASAA). Ses champs de recherche portent sur la sociologie du religieux, l’analyse de l’action publique et les dynamiques de l’Etat en Afrique.

ISBN : 978 2 86978 998 2

CODESRIA 2022

frontières

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Les matérialités contemporaines du religieux aux frontières du privé

Les matérialités contemporaines du religieux aux frontières du privé 

 

Dans les sociétés ouest-africaines, l’espace public est fortement imprégné de religiosités. Il s’y édicte une kyrielle de conduites à tenir susceptibles d’influencer les croyants. Comprendre ces dynamiques religieuses implique de saisir comment ces normes pénètrent la vie privée des individus, et comment les croyants – chrétiens et musulmans – se saisissent de ces normes, les mettent en scène ou les détournent dans leur quotidien. Fruit d’un travail collectif mené dans l’ANR « Priverel », en partenariat avec les universités de Ouagadougou (Burkina Faso), Abomey Calavi (Bénin) et Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal), cet ouvrage s’appuie sur la notion « d’espace privé religieux » pour analyser l’appropriation par les croyants des normes religieuses au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

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Frontières de la citoyenneté et violence politique en Côte d’Ivoire (Printed)

Frontières de la citoyenneté et violence politique en Côte d’Ivoire (Printed)

 

Ce volume est à la recherche d’une explication aux événements survenus depuis 1999 en Côte-d’Ivoire, qu’il est convenu d’appeler la « crise ivoirienne ». Il semble que l’interprétation événementielle des faits apportait des explications insatisfaisantes à cette fracture profonde et que la bonne perspective conduisait obligatoirement à revisiter les catégories théoriques essentialistes que s’obstinent à nous imposer un regard faussé, alourdi par des préjugés ethnocentriques. Une prise de distance avec l’événementiel passe par un questionnement approfondi sur les causes de l’effondrement annoncé du modèle dit ivoirien; le sens historique des choses est appelé pour examiner l’enchaînement et l’interaction des faits dont il faut, à chaque fois, statuer sur le poids historique dans la direction tragique de la dynamique sociale. En cherchant les origines sociales de l’irruption de cette déchirure sociale et politique, les auteurs du volume partent tous d’une question centrale : de quelle manière le poids de la formation de la société ivoirienne moderne intervient-il sur les modalités des actions individuelles et des regroupements collectifs actuels ? La fracture brutale et violente qu’a connue la formation sociale ivoirienne pose de nouveau la question des identités collectives qui dévoile en même temps les enjeux liés au caractère inachevé de la construction des « États-nations » en Afrique. C’est une erreur, en effet, de penser que cette crise s’est spontanément déclarée dans les instances supérieures partisanes et de négliger le fait que derrière les déclarations ostentatoires à propos de l’Unité Nationale, les regroupements précoloniaux ne se sont pas complètement dissouts dans la « Nation » moderne. De plus, dans le processus de fabrication de l’espace social « national », de nouvelles combinaisons sociales s’y engagent en se réinventant continûment. Les racines des crises actuelles sont, nous semble-t-il, à chercher dans la transformation inédite que connaissent les sociétés africaines contemporaines.

 

Ce volume est à la recherche d'une explication aux événements survenus depuis 1999 en Côte-d'Ivoire, qu'il est convenu d'appeler la « crise ivoirienne ». Il semble que l'interprétation événementielle des faits apportait des explications insatisfaisantes à cette fracture profonde et que la bonne perspective conduisait obligatoirement à revisiter les catégories théoriques essentialistes que s'obstinent à nous imposer un regard faussé, alourdi par des préjugés ethnocentriques. Une prise de distance avec l'événementiel passe par un questionnement approfondi sur les causes de l'effondrement annoncé du modèle dit ivoirien; le sens historique des choses est appelé pour examiner l'enchaînement et l'interaction des faits dont il faut, à chaque fois, statuer sur le poids historique dans la direction tragique de la dynamique sociale. En cherchant les origines sociales de l'irruption de cette déchirure sociale et politique, les auteurs du volume partent tous d'une question centrale : de quelle manière le poids de la formation de la société ivoirienne moderne intervient-il sur les modalités des actions individuelles et des regroupements collectifs actuels ? La fracture brutale et violente qu'a connue la formation sociale ivoirienne pose de nouveau la question des identités collectives qui dévoile en même temps les enjeux liés au caractère inachevé de la construction des « États-nations » en Afrique. C'est une erreur, en effet, de penser que cette crise s'est spontanément déclarée dans les instances supérieures partisanes et de négliger le fait que derrière les déclarations ostentatoires à propos de l'Unité Nationale, les regroupements précoloniaux ne se sont pas complètement dissouts dans la « Nation » moderne. De plus, dans le processus de fabrication de l'espace social « national », de nouvelles combinaisons sociales s'y engagent en se réinventant continûment. Les racines des crises actuelles sont, nous semble-t-il, à chercher dans la transformation inédite que connaissent les sociétés africaines contemporaines.  
 Ebrima Sall, Directeur du département de la Recherche au CODESRIA, Dakar, Sénégal.
 Jean-Bernard Ouedraogo, Secrétaire Exécutif adjoint du CODESRIA, Dakar, Sénégal.
Francis Akindès, Département de sociologie, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire.
Aghi Auguste Bahi, CERCOM, Université d’Abidjan-Cocody, Côte d’Ivoire
 Koffi Samuel Bobo,  Étudiant de maîtrise en sociologie, Université de Bouaké,associé au programme de l’unité de recherche IRD « Régulations foncières ».
 Pascal Bianchini, Chercheur indépendant, agrégé de sciences sociales, Bordeaux,France.
 Sylvie Bredeloup, Socio-anthropologue, directrice de recherche à L'IRD (UMR LPED), Université de Provence, France.
 Bonnie Campbell, Département de science politique, Université du Québec à Montréal, Canada
Jean-Pierre Chauveau, Anthropologue, directeur de recherche à l’IRD, Unité de recherche RÉFO, Régulations foncières et politiques publiques, associée à l’UMR MOISA (Marchés, organisations, institutions et stratégies d’acteurs).
 Basile Guissou, Directeur Général du Centre national de la recherche scientifiqueet technologique (CNRST), Ouagadougou, Burkina Faso.
Azoumana Ouattara, Département de philosophie, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire.
 Lori-Anne Théroux-Bénoni, Centre d’études et de recherches internationales,Université de Montréal, Canada.
 Claudine Vidal, Directrice de recherche émérite au CNRS, Centre d’études africaines,EHESS, Paris, France.
 Epiphane Zoro-Bi, Magistrat Mouvement ivoirien des Droits de l’Homme et Centre pour la promotion de la non-violence et de la culture démocratique, Abidjan,Côte d’Ivoire.
    ISBN : 2-86978-217-9 CODESRIA 2008
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