$6
Tenkir Bonger
ISBN: 0850-2633
CODESRIA 1996
Les matérialités contemporaines du religieux aux frontières du privé
Dans les sociétés ouest-africaines, l’espace public est fortement imprégné de religiosités. Il s’y édicte une kyrielle de conduites à tenir susceptibles d’influencer les croyants. Comprendre ces dynamiques religieuses implique de saisir comment ces normes pénètrent la vie privée des individus, et comment les croyants – chrétiens et musulmans – se saisissent de ces normes, les mettent en scène ou les détournent dans leur quotidien. Fruit d’un travail collectif mené dans l’ANR « Priverel », en partenariat avec les universités de Ouagadougou (Burkina Faso), Abomey Calavi (Bénin) et Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal), cet ouvrage s’appuie sur la notion « d’espace privé religieux » pour analyser l’appropriation par les croyants des normes religieuses au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
À partir de quels moments, pour quelles raisons et de quelles manières, la religion et la culture, lorsqu’elles se lient au politique, peuvent-elles être à la fois sources et lieux d’expression des fondamentalismes ? Ce sont les questions centrales qui traversent ce livre. Ce qui est considéré ici, c’est « la religion » lorsqu’elle est idéologie qui fonde la culture et devient outil d’accès au pouvoir moral, au pouvoir social et surtout au pouvoir politique. Les messages culturels et religieux et leurs interprétations sous-tendent souvent les décisions, les lois et les programmes prises par le politique. Ils ont des effets directs sur la société, en général, et sur les femmes et les rapports de genre, en particulier. Les contributions à cet ouvrage analysent les diverses formes du fondamentalisme dans quelques pays africains, leurs contextes d’émergence et la manière dont elles (re)façonnent les identités et les rapports hommes/femmes. Ces fondamentalismes constituent des sources de préoccupations persistantes dans les débats de société, aussi bien des organisations féministes et féminines que des mondes académiques et politiques. Les manipulations des cultures et des religions se font de plus en plus politiques et finissent par occasionner des discriminations sociales, voire des violences physiques, morales et symboliques assurément insoutenables.
Fatou Sow, sociologue, est titulaire d’un Doctorat de 3e cycle (Paris-Sorbonne) et d’une Habilitation à diriger des recherches en sociologie (Paris denis-Diderot). Elle est, depuis 2008, la directrice du Réseau international de solidarité Women Living Under Muslim Laws (Londres, UK).
Frontières de la citoyenneté et violence politique en Côte d’Ivoire (Printed)
Ce volume est à la recherche d’une explication aux événements survenus depuis 1999 en Côte-d’Ivoire, qu’il est convenu d’appeler la « crise ivoirienne ». Il semble que l’interprétation événementielle des faits apportait des explications insatisfaisantes à cette fracture profonde et que la bonne perspective conduisait obligatoirement à revisiter les catégories théoriques essentialistes que s’obstinent à nous imposer un regard faussé, alourdi par des préjugés ethnocentriques. Une prise de distance avec l’événementiel passe par un questionnement approfondi sur les causes de l’effondrement annoncé du modèle dit ivoirien; le sens historique des choses est appelé pour examiner l’enchaînement et l’interaction des faits dont il faut, à chaque fois, statuer sur le poids historique dans la direction tragique de la dynamique sociale. En cherchant les origines sociales de l’irruption de cette déchirure sociale et politique, les auteurs du volume partent tous d’une question centrale : de quelle manière le poids de la formation de la société ivoirienne moderne intervient-il sur les modalités des actions individuelles et des regroupements collectifs actuels ? La fracture brutale et violente qu’a connue la formation sociale ivoirienne pose de nouveau la question des identités collectives qui dévoile en même temps les enjeux liés au caractère inachevé de la construction des « États-nations » en Afrique. C’est une erreur, en effet, de penser que cette crise s’est spontanément déclarée dans les instances supérieures partisanes et de négliger le fait que derrière les déclarations ostentatoires à propos de l’Unité Nationale, les regroupements précoloniaux ne se sont pas complètement dissouts dans la « Nation » moderne. De plus, dans le processus de fabrication de l’espace social « national », de nouvelles combinaisons sociales s’y engagent en se réinventant continûment. Les racines des crises actuelles sont, nous semble-t-il, à chercher dans la transformation inédite que connaissent les sociétés africaines contemporaines.
Cette étude du Burundi réalisée par le Groupe de travail sur les finances et l’éducation fait un survol du système éducatif tout en analysant le contexte social, politique et économique du pays. Elle met en exergue la formulation et la mise en ouvre de la politique éducative passée et actuelle avant d’aborder les mécanismes de financement de l’éducation. Elle fait un examen approfondi de l’élaboration, de l’exécution et du contrôle du budget, ainsi que l’intégration de la planification, de la programmation et de la budgétisation à un niveau opérationnel. Elle aborde l’allocation et la gestion optimale des ressources de façon directe et fait l’étiologie et l’analyse de la problématique du financement de l’éducation. Elle propose une série de suggestions pour la recherche de solutions et de recommandations en vue de l’amélioration de la gestion financière du système éducatif, présente une analyse détaillée de la problématique de développement des collèges communaux, et retrace l’historique de l’implantation d’un nouvel établissement scolaire.
Get access to your Orders, Wishlist and Recommendations.
Shopping cart is empty!