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Ibbo Mandaza
CODESRIA, 1992, 532 p.
ISBN : 2-86978-003-6 (broché)
À partir de quels moments, pour quelles raisons et de quelles manières, la religion et la culture, lorsqu’elles se lient au politique, peuvent-elles être à la fois sources et lieux d’expression des fondamentalismes ? Ce sont les questions centrales qui traversent ce livre. Ce qui est considéré ici, c’est « la religion » lorsqu’elle est idéologie qui fonde la culture et devient outil d’accès au pouvoir moral, au pouvoir social et surtout au pouvoir politique. Les messages culturels et religieux et leurs interprétations sous-tendent souvent les décisions, les lois et les programmes prises par le politique. Ils ont des effets directs sur la société, en général, et sur les femmes et les rapports de genre, en particulier. Les contributions à cet ouvrage analysent les diverses formes du fondamentalisme dans quelques pays africains, leurs contextes d’émergence et la manière dont elles (re)façonnent les identités et les rapports hommes/femmes. Ces fondamentalismes constituent des sources de préoccupations persistantes dans les débats de société, aussi bien des organisations féministes et féminines que des mondes académiques et politiques. Les manipulations des cultures et des religions se font de plus en plus politiques et finissent par occasionner des discriminations sociales, voire des violences physiques, morales et symboliques assurément insoutenables.
Fatou Sow, sociologue, est titulaire d’un Doctorat de 3e cycle (Paris-Sorbonne) et d’une Habilitation à diriger des recherches en sociologie (Paris denis-Diderot). Elle est, depuis 2008, la directrice du Réseau international de solidarité Women Living Under Muslim Laws (Londres, UK).
Ce volume sur les perspectives africaines sur la mondialisation, le terrorisme et le développement réunit trois conférences de grande qualité délivrées par des universitaires de renommée. Ces conférences ont constitué un des moments forts de la 10e Assemblée générale du CODESRIA qui s’est tenue en 2002, à Kampala, Ouganda. Les conférences, qui sont parties intégrantes de l’Assemblée générale triennale du CODESRIA, sont présentées par d’éminents universitaires, dont le travail a largement contribué à façonner le paysage intellectuel africain. La Conférence Claude Ake, traditionnellement réservée au président sortant du Comité exécutif, a été livrée par Mahmood Mamdani. L’auteur a, entre autres, développé une perspective africaine du 11 septembre, en faisant remarquer que les racines du terrorisme sont à rechercher en Amérique, et dans l’épisode de la guerre froide. Il a également souligné le rôle du « culture talk » dans l’émergence du terrorisme. Ce même thème est également celui de la Conférence Cheikh Anta Diop délivrée par Samir Amin. Celui-ci nous en donne un aperçu critique, ainsi qu’une exploration des diverses alternatives à la mondialisation néolibérale et au militarisme. La Conférence Léopold Sédar Senghor a été honorée par la présence de Fatou Sow, qui a souligné le besoin de redéfinition du développement africain selon une perspective qui tient compte du genre. Elle a également regretté la lenteur de la procédure d’intégration des femmes dans les différentes sphères d’activités, malgré le fait que les femmes ont acquis le droit de cité ; « les femmes ont le droit d’avoir des droits », dit-elle.
Les défis du développement local au Sénégal
Le présent ouvrage se veut une analyse sans complaisance de la politique de décentralisation en milieu rural au Sénégal, mettant en exergue son incapacité à promouvoir le développement local qui est pourtant sa principale raison d’être dans un contexte de pauvreté. Pour identifier les raisons des lacunes, l’auteur va au-delà des textes et explore la compatibilité du comportement sociologique des acteurs et du contexte culturel avec la poursuite des objectifs de développement local. Mais il existe bien des solutions à la léthargie des acteurs concernés et à la faible envergure des initiatives entreprises. Elles devraient être recherchées dans la mobilisation méthodique et citoyenne autour d’actions plus ambitieuses, plus adaptées aux terroirs respectifs, quoique ouvertes sur la modernité et parfaitement ancrées dans la culture du résultat.
The ‘counter-revolution’ in Development Economics in the 1980s fundamentally altered the way the state ‘thinks’, which is evident in the state’s retrenchment and reconstitution of the state’s relationship to its citizens. The combination of deflationary macroeconomic policies and a residual approach to social policy, broadly, and social provisioning, more specifically, fundamentally altered the post-colonial trajectory of public policy in Africa. Despite the neoliberal ascendance that nurtured the more residual direction of social policy, the contention for an alternative vision of social policy remained and advanced with vigour. Specific contributions range from the deployment of social policy in framing the nation-building project, endogenous mutual support institutions, land and agrarian reform as a social policy instrument, the gender dynamics of social policy, and the mechanism enabling the spread of cash transfer schemes on the continent.
Transitional justice interventions, particularly in Africa, have failed. In this context, there is a growing interest in tradition-based community-led practices for resolving justice. Yet little is known or understood about these practices on their own terms, and what role they play in transitional justice on the continent. This volume challenges some of the underlying assumptions of current responses to mass violence on the continent, including the way these are embedded in state-centricism and an international justice system that lacks relevance in relation to the day-to-day realities of rural African communities. Through the case studies of Zimbabwe, Burundi and Mozambique the volume explores some of the limitations and possibilities with regard to justice during transitions.
LA DIPLOMATIE DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE
Passé, présent et avenir
La République de Guinée est devenue indépendante le 2 octobre 1958. En matière de politique étrangère, l’on constate des continuités ? travers tous les régimes en ce qui concerne certains fondements. Mais si la première République (1958-1984) a mis l’accent sur les considérations d’ordre idéologique, les régimes successifs depuis 1984 se sont concentrés plutôt sur les aspects économiques. Cet ouvrage présente les contextes géopolitiques de la diplomatie guinéenne depuis l’indépendance et porte un regard critique sur les moyens humains et les infrastructures à l’aide desquels elle s’est déployée. Il analyse la nature et les facteurs explicatifs des relations bilatérales entre la Guinée et certains des pays avec lesquels elle a entretenu des relations particulières. Il s’intéresse aussi aux actions multilatérales du pays dans les cadres notamment de la CEDEAO, de l’OUA/UA et de l’ONU. Le dernier chapitre porte un regard prospectif sur l’avenir de la diplomatie guinéenne à l’ère du numérique. Il s’appuie sur un solide rappel des théories de relations internationales dans la première partie, et une riche littérature en français et en anglais, y compris des documents officiels sur les différents aspects du livre. Il a bénéficié de beaucoup d’entretiens avec de nombreux diplomates guinéens.
In a brilliant study of the rise of contemporary political Islam, distinguished political scientist Mahmood Mamdani brings his expertise to bear on a question many Americans have been asking since 9/11 : how did this happen ?
Mahmood Mamdani’s conclusions are as incontrovertible as they are highly provocative. He dispels the idea of “good” (secular, westernized) Muslims, and “bad” (primitive, fanatical) Muslims, underlining the fact that Islam is not a politically based religion. Focusing on the reasons Islam has become politicized, Mamdani shows how the American government’s indirect, post–Vietnam-era sponsorship of terrorist leaders in Indochina and Africa began as a way of dealing with the perceived threat of spreading Soviet influence in these regions. He reminds us how President Reagan openly supported the contras in Nicaragua—calling them the “moral equivalents” of the Founding Fathers—and eagerly embraced the mujahideen of Afghanistan. He explains how America’s rigidly supportive policies toward Israel have fuelled the problems in the Middle East. Finally, he makes clear how the West’s distorted political analysis of Islam and its activities continue to dangerously skew its response to them.
African linguistics and the Development of African Communities / la linguistique africaine et le développement des communautés africaines
This diverse and comprehensive collection of essays embraces the main discourses in the field of African languages and linguistics. Overall, it argues for the absolute necessity of developing African languages as a condition of socio-economic development. The work further advocates the involvement of all sectors of society in language development efforts, language identification, and the imperative of validating African languages as equal to the colonial languages.
This edited collection of papers in both English and French offers a continent-wide approach to matters linguistic, focusing in particular on countries such as: Chad, Nigeria, Gabon and Cameron. It highlights the historic role African languages must play in the realisation of NEPAD to jumpstart social and economic development on the continent. The authors provide in-depth analysis of subjects such as: the development of African languages and their role in African renaissance; the difficulties and controversies around African mother tongue education; and endangered minority languages threatened with extinction.
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