L'expérience de modernisation de l'Afrique a été largement appuyée dans la période postcoloniale par les institutions de Bretton Woods. Ces expériences vont connaître un échec dès le début des années 80 avec la crise de la dette et la baisse vertigineuse des cours des matières premières exportées par les pays africains. Les institutions de Bretton Woods vont jouer un rôle actif dans la mise en place des programmes d'ajustement structurel qui auront pour objectif de réduire les déficits internes et externes et de relancer la croissance en Afrique. Plus de deux décennies après leur application, le bilan des réformes initiées par les institutions de Bretton Woods sur le continent est décevant. En même temps, la crise asiatique et les turbulences financières internationales ont ouvert un débat sur la refonte du système financier international. Ce débat a suscité une pluralité de contributions provenant d'universitaires, d'experts, d'ONG ou de gouvernements, en vue de définir une nouvelle gouvernance internationale plus efficace et plus ouverte aux préoccupations des pays en voie de développement. L'Afrique est restée absente et marginalisée dans ce débat. Cet ouvrage constitue un apport africain à la discussion sur la gouvernance mondiale, basé sur les contributions d'économistes africains présentées lors d'une rencontre international organisé par le Codesria pour réfléchir à l'avenir des institutions de Bretton Woods à partir de l'Afrique.
Hakim Ben Hamouda & Moustapha Kassé
ISBN : 2-84586-193-1
CODESRIA 2003
L'auteur décrit la tragédie des enfants-soldats en Afrique. Il part des principes d'une enfance créditée de quatre caractéristiques : l'enfant est innocent, inoffensif, vulnérable et est espérance - le futur. En Afrique, il prend en plus le sens de « don de Dieu », d'ange. Après avoir présenté les statistiques des enfants-soldats au Liberia, il évoque la situation présente des adultes, anciens enfants-soldats du Mozambique, qui sont « des garçons perdus ». Cette pratique va à l'encontre de la morale et du droit. À ce dernier titre, il évoque les conventions de Genève (1949), celle des Nations-Unies sur les Droits de l'enfant et la Charte de l'OUA des droits de l'enfant : Analysant le cas libérien, outre les atrocités (chair à canon, éclaircir les champs de mines) auxquels ils sont soumis, les raisons de leur enrôlement (survie, protection, vengeance et patriotisme) sont peu crédibles et sont le dernier ressort d'un conditionnement idéologique dans les camps d'entraînement plutôt que l'expression de leurs motivations profondes. Il décrit aussi leur condition de survie dans la guérilla (consommation des drogues, alcool, initiation, abus sexuels, etc.). Parfois, ils sont « prêtés » à l'armée des pays voisins tel J. Garang qui céda ses « small boys » à Mengistu pour combattre les rebelles éthiopiens. Il propose la fin de la guerre et la réinsertion contrôlée comme voie de sortie pour cette enfance violentée, soumise aux atrocités et à la mort.
ISBN : 2-86978-118-0
CODESRIA 2002